23rd mars Pourquoi le commerce en ligne et de proximité vont « fusionner »
Pourquoi le commerce en ligne et de proximité vont « fusionner »
Que le commerce en ligne soit dans l’air du temps et jouisse d’une croissance solide ne signifie pas qu’il est rentable. Fui par les investisseurs et les distributeurs, il va (déjà) devoir se […]
Que le commerce en ligne soit dans l'air du temps et jouisse d'une croissance solide ne signifie pas qu'il est rentable. Fui par les investisseurs et les distributeurs, il va (déjà) devoir se réinventer.
Pour le moment, les e-commerçants (en général) ont confiance en leur avenir. Selon le baromètre mesurant le moral du secteur établi par la Fevad, 82% des acteurs se déclarent autant ou plus optimistes en 2015 que l'année précédente. Lorsqu'on leur demande si leur boutique en ligne sera en croissance dans les douze prochains mois, 78% le pensent. Mieux : alors que le commerce en ligne est réputé pour être peu, voire pas rentable, 61% escompteraient une amélioration de leur marge nette, apprend l'enquête de la Fevad. […]
Vendre en ligne serait intenable même pour Carrefour
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Carrefour ne veut peut-être pas embrasser totalement le e-commerce mais on peut se demander alors pourquoi ne rachète-t-il pas de « pure players », soit des marchands entièrement en ligne. Avec 84 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014, le français fait mieux qu'Amazon sur la période (83,3 milliards). Mais ses bénéfices n'ont été que de 6,2 millions d'euros, près de deux fois moins qu'en 2013. Pas de quoi s'offrir les meilleurs e-marchands dont « la valorisation atteint des sommes délirantes », considère David Schwarz.
La solution : un maillage avec le commerce de proximité ?
Quand le numéro un du e-commerce japonais Rakuten avait mis la main sur PriceMinister en 2010, il avait déboursé 200 millions d'euros. Aujourd'hui, le groupe met l'accent sur le commerce de proximité […] Objectif : permettre aux consommateurs en ligne de retirer leurs commandes dans des boutiques proches […].
Il est trop tôt pour mesurer les résultats de cette stratégie mais elle paraît prometteuse à plus d'un titre. Premièrement, elle introduit dans la boucle des commerces de proximité traditionnellement broyés par ces gigantesques plateformes en ligne – les libraires concurrencés par Amazon en savent quelque chose. Et deuxièmement, elle peut améliorer les marges en évitant la coûteuse gestion des stocks et de la livraison […]
Ceux qui ont investi dedans « se sont pris un bouillon »
Sans rentabilité avérée ni perspective, ces structures n'attirent pas les investisseurs. Le cas du vendeur de chaussures Sarenza et sa levée de fonds de 74 millions d'euros en 2014 auprès de Bpifrance ne doit pas occulter une réalité que confirme… […]
Le principal problème vient du coût d'acquisition, selon elle. « Les dépenses partent une fois à Google puis repartent chez Criteo pour le reciblage », déplore-t-elle. « Même l'un des leaders, Cdiscount, est à peine rentable. » […] Pour sortir par le haut, les e-marchands imaginent de nouveaux scénarios.
Vers un changement total du rapport à la consommation
Le maillage avec les réseaux physiques est une chose, mais ils entrevoient aussi un nouveau rapport à la consommation qui pourrait faire exploser le taux de fidélisation de leurs clients. En effet, ils pourraient se lancer dans des modèles d'abonnement sur des produits récurrents, comme le font Netflix avec la vidéo, Spotify avec la musique, Microsoft avec Office… D'autres envisagent une fin programmée de la livraison. […]
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