Lieux de trafic, les gares attirent les enseignes. Mais les FNAC et autres Monoprix doivent adapter leurs concepts aux lieux et aux modes de consommation des clients de passage.
Pour Arnaud Lagardère, c’est une activité « à vrai potentiel de croissance ». Les professionnels l’appellent « le sixième continent » : c’est, en anglais, le « travel retail », autrement dit le commerce dans les gares et les aéroports, des lieux de passage qui suscitent la convoitise des marques et des enseignes au vu de la croissance des déplacements personnels ou professionnels et de l’afflux de touristes.
Le « commerce aux voyageurs » génère déjà la moitié du chiffre d’affaires du spécialiste Lagardère Services (3,74 milliards d’euros) et contribue fortement au résultat du groupe. Et la bataille fait rage autour du groupe World Duty Free, l’un des leaders mondiaux du secteur avec quelque 550 magasins dans 20 pays et dont la famille Benetton veut céder le contrôle.
Les gares aiguisent les appétits
De fait, avec la croissance du transport aérien et partant du duty free, les aérogares constituent aujourd’hui le gros du marché avec une croissance annuelle de 10 % et un chiffre d’affaires estimé à 60 milliards d’euros.
Mais désormais, les gares aiguisent aussi les appétits, particulièrement en France. La SNCF a décidé de rénover les siennes en y multipliant les espaces commerciaux au moment où le projet de loi Macron prévoit d’y autoriser l’ouverture le dimanche dans la vingtaine de gares les plus fréquentées.
Le succès de la rénovation de la gare Saint-Lazare à Paris , réalisée avec Klépierre, confirme la tendance. Alors que sous les assauts du e-commerce, la fréquentation des grandes surfaces et centres commerciaux traditionnels marque le pas, de la FNAC à Carrefour en passant par Monoprix, toutes les enseignes veulent une place dans ces lieux à fort trafic.
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