Les magasins bio défient la crise de la consommation
Afficher des ventes en hausse, de plus de 10 % en valeur absolue et de quelques pour-cent en comparable, quand on vend plus cher et que le marché…
Afficher des ventes en hausse, de plus de 10 % en valeur absolue et de quelques pour-cent en comparable, quand on vend plus cher et que le marché de la distribution alimentaire s'enlise dans la stagnation (+ 0,8 % en valeur en 2014, selon IRI) n'est pas une mince performance. C'est celle des magasins spécialisés dans les produits bio, à commencer par le leader du marché, Biocoop. Il a annoncé, hier, une hausse de 13,4 % du chiffre d'affaires de son réseau, à 657 millions d'euros (+ 9 % en comparable). De son côté, Naturalia, filiale de Monoprix, déclare une hausse de son activité supérieure à 10 %.
Ces spécialistes surfent sur une vague que même la faiblesse de la croissance économique et les contraintes sur le pouvoir d'achat n'arrêtent pas. Selon l'Agence bio, le marché français a crû de 10 % l'an passé, à environ 5 milliards d'euros, et il devrait atteindre 6,7 milliards en 2018, ce qui représentera alors 3,7 % du marché alimentaire total. Le bio reste une niche, mais une niche prospère, dont la clientèle va désormais bien au-delà du cercle des militants de la première heure. Les études montrent que 88 % des Français consomment au moins occasionnellement (une fois par mois) des produits bio. Ce type de consommation s'est généralisé en une décennie. Alors qu'en 2003 46 % des Français déclaraient ne jamais consommer bio, ils ne sont plus que 12 % aujourd'hui. Et 92 % des consommateurs affirment avoir l'intention de maintenir, voire d'augmenter les achats bio dans les six mois à venir.
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